Jeune de moins de 25 ans en difficulté financière : quelles aides ?

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Une personne montre ses poches vides

Si vous avez moins de 25 ans, il est difficile de bénéficier d'aides sociales, même si vos revenus pour vivre sont insuffisants.

Voici les différentes aides auxquelles vous pouvez peut-être prétendre en tant que jeune de moins de 25 ans.

 

 

Toucher le revenu de solidarité active

Les jeunes de moins de 25 ans peuvent prétendre au RSA (revenu de solidarité active) depuis le 1er septembre 2010, sous certaines conditions :

  • soit avoir au moins un enfant à charge ;
  • soit avoir travaillé pendant au moins 2 ans (activités salariées ou non), comptabilisés en heures de travail soit un total de 3 214 heures de travail précédant la demande de RSA et vous devez fournir les pièces justificatives de vos activités professionnelles durant ces deux années :
    • pour les activités salariées : fiches de paye, attestation employeur, contrats de travail, etc. ;
    • pour les activités non salariées : immatriculation au registre du commerce, documents comptables, etc. ;
  • les conditions de nationalité sont les mêmes que pour les autres demandeurs :
    • vous devez être de nationalité française ou européenne ;
    • ou vous devez habiter en France depuis au moins 5 ans.

Le formulaire de demande de RSA pour les moins de 25 ans est disponible en ligne. Une fois le formulaire complété et enregistré (au format pdf, jpg ou jpeg), vous pouvez l’envoyer par mail à votre CAF à l’adresse suivante : [email protected] (en remplaçant XX par le numéro de votre département).

Bon à savoir : si vous êtes bénéficiaire du RSA et que vous habitez chez vos parents, ceux-ci ne verront pas leurs allocations familiales ou logements modifiées.

Bénéficier de l'allocation d'aide au retour à l'emploi

Si vous n'êtes plus salarié, et que votre situation vous donne droit aux allocations chômage, vous pouvez bénéficier de l'ARE (allocation d'aide au retour à l'emploi) :

  • Si vous avez exercé une activité salariée et donc cotisé à l'assurance chômage :
    • pendant au moins 6 mois, soit 130 jours ou de 910 heures de travail au cours des 24 derniers mois.

À noter : la période de référence d'affiliation peut être exceptionnellement allongée (jusqu'à 35 mois ou 47 mois pour les salariés d'au moins 53 ans) pour le nombre de jours compris entre le 1er mars et le 31 mai 2020 et le 30 octobre 2020 et le 30 juin 2021 (afin de tenir compte des conséquences de la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19).

  • Si votre dernier emploi a pris fin pour un motif indépendant de votre volonté :
    • fin de CDD ;
    • licenciement ;
    • démission suite à la mutation de votre conjoint, etc.

Depuis le 1er octobre 2021 (décret n° 2021-1251 du 29 septembre 2021), le salaire journalier de référence (SJR) – qui permet de calculer le montant de l'allocation chômage – est déterminé selon le montant total des rémunérations perçues durant les 24 derniers mois précédant la fin du dernier contrat de travail. Le montant total de ces rémunérations est divisé par le nombre de jours calendaires (jours travaillés et jours non travaillés) de la période de référence. Un plancher a été mis en place pour limiter l'impact des jours non travaillés sur le montant de l'allocation chômage : le nombre de jours non travaillés pris en compte dans la période de référence est plafonné à 75 % du nombre de jours travaillés × 1,4.

À défaut des 6 mois d'activité salariée, l'ARE vous sera refusée. Néanmoins, il est possible de présenter une demande après 4 mois de recherche d'emploi infructueuse :

  • vous devez prouver vos démarches de recherche d'emploi et vos échecs en fournissant vos lettres de refus par exemple : pensez donc à les conserver ;
  • une commission examinera votre demande.

Depuis août 2019, les demandeurs d’emploi de 16 à 26 ans qui rencontrent des difficultés pour trouver un emploi peuvent demander auprès de Pôle emploi à bénéficier de l’Accompagnement Intensif des Jeunes (AIJ). Ce dispositif propose soit un accompagnement collectif, sur 3 mois, soit un accompagnement individuel sur 6 mois, avec un conseiller dédié.

Par ailleurs, afin d'aider les jeunes dans leurs recherches d'emploi, de formation ou de qualification, la plateforme « 1 jeune, 1 solution » a été mise en place dans le cadre du plan France Relance de 2020. Elle permet de mettre en relation des jeunes de moins de 26 ans avec des entreprises et de leur offrir un accompagnement. Depuis janvier 2022, la plateforme comporte 2 nouveaux services : « Je crée mon CV » et « Trouver mon métier ». Elle propose ainsi environ 400 000 offres d'emploi, plus de 30 000 offres de stages, 10 000 offres de jobs étudiants et un accompagnement pour construire un CV.

Bon à savoir : si vous le leur demandez, vos parents sont tenus à l'obligation alimentaire jusqu'à vos 25 ans si vous ne pouvez subvenir à vos besoins.

À noter : l'ARPE (aide à la recherche du premier emploi) a été supprimée par la loi n° 2018-1317 du 28 décembre 2018 de finances pour 2019 (article 247). Les derniers versements se sont achevés le 30 avril 2019. Cette aide était versée aux étudiants boursiers une fois leur diplôme obtenu. Son montant (variant entre 100 € et 555 €) était versé sous conditions pendant une durée maximum de 4 mois aux jeunes diplômés à la recherche d'un emploi.

Penser aux autres aides spécifiques aux moins de 25 ans

Certaines aides sont là pour vous soutenir financièrement si vous n'avez pas un salaire assez conséquent :

  • les allocations logement pour étudiants :
    • la CAF vous épaule pour payer votre loyer si vous êtes étudiant et que vous ne touchez pas encore de salaire ;
    • vous devez être ressortissant français pour prétendre à cette aide ;
    • le logement que vous louez ne doit en aucun cas appartenir à un membre de votre famille ;
  • vous avez, en tant qu'étudiant de moins de 25 ans, droit à des bourses, si votre déclaration de revenus, ou celle de vos parents si vous êtes rattaché à eux, ne dépasse pas un certain montant ;

Bon à savoir : les lycéens boursiers, qui ont validé sur Parcoursup un vœu d’admission hors de leur académie de résidence, peuvent bénéficier de l’aide à la mobilité d’un montant de 500 €. La demande s’effectue à compter du 3 juillet 2023 sur le site Messervices.etudiant.gouv.fr. Cette aide est cumulable avec la bourse sur critères sociaux, l’aide au mérite ou encore l’aide à la mobilité internationale.

  • le fonds départemental d’aide aux jeunes en difficulté :
    • pour en bénéficier, vous devez être salarié de moins de 25 ans en situation financière critique ou étudiant non boursier ;
    • vous ne devez plus vivre chez vos parents et être en situation de rupture familiale ;
    • rendez-vous à la mission locale de votre ville pour être aidé.

À noter : renseignez-vous auprès de votre centre communal d'action sociale ou des services sociaux de votre département pour connaître l’ensemble des aides financières auxquelles vous pouvez prétendre. Vous pouvez également vous rendre sur le site mes-aides.gouv.fr qui permet d'estimer et simuler les aides auxquelles vous avez droit.

Bon à savoir : un employeur ayant embauché entre le 1er août 2020 et le 31 mai 2021 un jeune de moins de 26 ans en CDI ou CDD d'au moins 3 mois, pouvait percevoir une aide d’un montant maximum de 4 000 . Ce montant maximum s’applique sur un an pour les salariés à temps plein, et au prorata pour les contrats plus courts ou à temps partiel. Le salarié doit être maintenu au moins 3 mois dans l’effectif de l’entreprise à compter de son embauche. Sa rémunération doit être inférieure ou égale à 2 fois le SMIC, ou 1,6 fois le SMIC pour les contrats conclus entre le 1er avril et le 31 mai 2021. L’employeur ne doit pas avoir procédé à un licenciement économique sur le poste concerné depuis le 1er janvier 2020. Les demandes d’aide étaient à adresser à l’Agence de services et de paiement (ASP) jusqu'à 4 mois après la signature du contrat (décret n° 2020-982 du 5 août 2020 et décret n° 2021-363 du 31 mars 2021).

Suivez nos conseils pour faciliter vos démarches administratives :

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